mardi 10 février 2015

La transition écologique et l'automobiliste roi (1/2)

Que ce soit dit, l'émission "Le pari de la mobilité (automobile ?)" n'est pas écoutée que par des automobilistes ! Cette émission reçoit presque tout les jours un représentant des automobilistes alors que son titre suggèrerait un domaine d'application plus large.

Nous sommes dans une période de la montée de la réglementation, du fait des nombreuses contraintes auxquelles est soumis notre beau pays. Lutte contre le réchauffement climatique, budget de l'état déficitaire et dépendance critique aux importations d'énergies fossiles (les deux état liées, le croissance comme solution d'équilibre étant une vaste blague). L'automobile est, sur ces sujets, coupable à plusieurs chefs, le diesel contribuant fortement à aggraver le déficit de la balance commerciale. Mais aujourd'hui on met surtout l'accent sur la pollution qu'il engendre, car en France, on a toujours dix ans de retard (je vous promets, on ne parlera du problème macroéconomique du diesel qu'en 2018).

Pas de chance pour ceux qui avaient fait le bon choix, ils sont fort peu mis en avant (je ne suis leurs histoire car je m'informe dans la presse spécialisée). L'auditeur Patrick (de l'émission d'hier) est très représentatif de ceux-là. Progressant à contre courant, luttant pour trouver des véhicules correspondant à leur besoins et dans leur budget, le peu de reconnaissance qu'ils mérite est bafoué, comme illustré dans cet échange avec représentant de 40 millions d'automobilistes 


Quant aux...à ceux qui se sont fait avoir avec le diesel, ils comptent sur leur nombre pour assoir une pseudo légitimité et se faire entendre. Assurément les lobbys des automobilistes mettent en avant leur position de victimes. C'est quelque part mal comprendre le rôle de l'état (et/ou surestimer ses capacités) : la puissance publique décide de mesures et éventuellement d'aménagements, le rôle de gérer les situations au cas par cas dépasse de très loin des prérogatives.

Qu'à cela ne tiennent, l'automobiliste et de surcroît le diéséliste défend bec et ongle son droit à rouler partout, tout le temps et pour pas cher, comme un droit inaliénable, niant la réalité économique et écologique du pays. Il se place en victime et opprimé, poussant les autorités à retarder les vrais mesures qui mettrait le pays plus en adéquation avec ses nouvelles contraintes.

À suivre....

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