lundi 16 février 2015

Transformer un acte banal en une BA...

L'article initial n'est plus en ligne, pour une raison autre que celle d'un copyright il est susceptible de faire du tort à d'anciens collègues, judiciairement parlant du moins. Au besoin, je vous ferais une version épurée de l'article, mais j'ai beaucoup mieux dans mes cartons, un peu de patience !

samedi 14 février 2015

Le diesel à Paris : Hidalgo accepte l'enfumage des constructeurs

Je vous fais part d'un article du site du NPA, qui dénonce le recul de la Maire de Paris sur son plan anti-pollution.


On annonçait des mesures fortes de la mairie de Paris pour lutter contre la pollution de la circulation automobile, en particulier les particules fines émises par les moteurs diesel et dont l'effet cancérigène est reconnu certain par l'OMS. Décidément, les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Dans un communiqué publié mardi 10 février, PSA et Renault indiquent : "Les constructeurs français considèrent que les mesures annoncées par la Mairie de Paris apportent une réponse appropriée aux enjeux de qualité de l’air. Les constructeurs français sont satisfaits de la clarification du débat sur le diesel, la Mairie de Paris ayant officialisé que les diesels modernes équipés de filtres à particules circuleront normalement dans Paris au-delà de 2020". 
Les constructeurs français se réjouissent de la rencontre prochaine avec la Mairie de Paris et comptent à cette occasion confirmer la totale efficacité du filtre à particules des moteurs diesel, y compris sur les particules les plus fines, dans toutes les conditions d’usage des véhicules. 
Aucune preuve n'a jamais été fournie, y compris par PSA et Renault, de la « totale efficacité » du filtre à particules. Au contraire, il est avéré que les particules les plus fines, les nanoparticules, sont mal retenues par les filtres. L'OMS écrit au sujet de ces nouveaux filtres : « la recherche doit travailler sur cette question. » PSA et Renault sont-ils des meilleurs experts en santé publique que l'OMS ?
[...]
La Mairie de Paris accepte cet enfumage. La santé des habitant(e)s de la région parisienne exige autre chose que cet alignement sur les positions de PSA et Renault. Le mise en service de transports non polluants et confortables pour tous supposerait au contraire que la production soit faite pour satisfaire les besoins sociaux du plus grand nombre.
Retrouvez l'article complet à cette adresse :
http://www.npa-auto-critique.org/2015/02/le-diesel-a-paris-hidalgo-accepte-l-enfumage-des-constructeurs-automobiles.html

jeudi 12 février 2015

La transition écologique et l'automobiliste roi (2/2)

L'automobiliste égoïste ?

C'est une mentalité peu avenante à laquelle je suis confronté au quotidien. En plus de l'émission d'hier (et des précédentes...), il y a le comportement des automobilistes que je subis...en tant que cycliste. Toutes les occasions sont bonnes pour me faire sentir comme étant un intrus. C'est l'exemple de mon évolution lundi soir sur la D1 au delà de la montée de Neslé-La-Montagne dans les petites nouées. Un semi-remorque (car mon propos est plus large que le cercles des conducteurs de véhicules légers, vous l'aurez compris), qui souhaitait me dépasser alors que nous étions en montée, m'a klaxonné pour avoir du freiner car il allait croiser son confrère. Comme pour me dire "t'es pas foutu de monter cette côte à plus de 80km/h ? Alors t'as rien à faire là !".

Et des exemples comme ça, je pourrais en sortir à chaque fois que j'enfourche mon vélo. Rappelons au passage aux automobilistes que les pistes cyclables ne sont pas toujours obligatoires ("vous savez, la différence entre un panneau rond et un panneau carré !"), et qu'il m'est tout aussi interdit que vous de rouler au delà des délimitations de la chaussée, même s'il y a un mètre de bitume au delà.

Les déplacements propres valorisés

Heureusement que la tendance médiatique est à valoriser les modes doux, les transports en communs dans une moindre mesure (en appuyant leurs défauts au passage, comme s'il fallait malgré tout en dissuader l'usage), mais pas mal aussi les "véhicules propres" (en fait les véhicules hybrides et électriques). Ce dernier point rappelle à quel point cette communication se base sur des affects : certains véhicules essences affichent de meilleurs chiffres que certaines hybrides en terme de pollution, mais ne peuvent bénéficier du même aura médiatique, car il s'agit de "moteurs traditionnels".

Un enjeu souvent oublié : convertir des automobilistes.

L'équation des déplacements vertueux est simple : réduire les déplacements polluants et ou energivores. Cela revient à réduire les déplacements motorisés individuels, en les rendant moins nécessaire ou en les remplaçant par des déplacements en modes doux et transports en communs. L'impression que j'ai de la situation actuelle, c'est qu'on ne sait pas parler à cet automobilistes "surnuméraire". On met en place d'une part des mesures incitatives, et d'autre part une stigmatisation à grande échelle. Sauf que l'on fait plus de stigmatisation que d'incitations, et pas assez de valorisation (car il n'y a pas que l'aspect financier qui compte !).

Notons qu'il y trois stades de conversion à réaliser :
Le plus urgent et le plus important : switcher les diésélistes à des moteurs essence. Cela commence par détruire la campagne de désinformation massive sur les coûts de revient du diesel voire sur les considérations écologiques attribuées à ces derniers. Je ne dis pas que cela sera facile, mais rendre obligatoires exemple le calcul du prix de revient de chaque véhicule possédé par quiconque, avec pourquoi pas un déplacement du calcul de l'indemnité kilométrique sur ce nouvel indicateur, généralisé du coup à tous les usages du véhicule (pas seulement le domicile travail), c'est le minimum pour moi. Des applications le font très bien. Il suffit d'y rentrer chaque dépense et de mettre à jour le kilométrage du véhicule régulièrement. Même en rémunérant l'automobiliste sur l'acquisition d'un biblo pour rétroviseur intérieur, ce serait bénéfique à tous par la prise de conscience et la rationalisation des dépenses (donc un retour à l'essence) que cela entraînerait. Car jouer la carte écologique, c'est bien, ça commence même à porter ses fruits, mais je rappelle juste comme ça qu'il y a 15 millions de fumeurs en France (soit à minima autant de personnes insoucieuses d'une éventuelle mort prématurée ?).

Deuxième stade : le passage du thermique vers l'électrique. Pas de considération écologique (quoique la France est l'un des rares pays au monde où c'est plus propre de rouler à l'électrique), surtout une considération économique : decarboner au plus vite le mix énergétique et ainsi réduire nos importations de pétrole.

Troisième stade : la "sortie du schéma du déplacement d'1,2 personnes à l'aide d'un véhicule de plus de 1300kg". Appelons ça comme on voudra : autopartage, le véhicule de 500kg, le vélo pour tous, les modes doux en général ou les transports en communs, mais je pense que décarbonner les transports ne suffira pas pour maintenir une société durable, il faudra aller plus loin. Car le droit de rouler quand je veux avec un véhicule de plus d'une tonne pour 30 centimes au kilomètre n'est pas du même type que le droit de s'exprimer librement (par exemple), il est très circonstanciel, n'en déplaise à l'automobiliste.

mardi 10 février 2015

La transition écologique et l'automobiliste roi (1/2)

Que ce soit dit, l'émission "Le pari de la mobilité (automobile ?)" n'est pas écoutée que par des automobilistes ! Cette émission reçoit presque tout les jours un représentant des automobilistes alors que son titre suggèrerait un domaine d'application plus large.

Nous sommes dans une période de la montée de la réglementation, du fait des nombreuses contraintes auxquelles est soumis notre beau pays. Lutte contre le réchauffement climatique, budget de l'état déficitaire et dépendance critique aux importations d'énergies fossiles (les deux état liées, le croissance comme solution d'équilibre étant une vaste blague). L'automobile est, sur ces sujets, coupable à plusieurs chefs, le diesel contribuant fortement à aggraver le déficit de la balance commerciale. Mais aujourd'hui on met surtout l'accent sur la pollution qu'il engendre, car en France, on a toujours dix ans de retard (je vous promets, on ne parlera du problème macroéconomique du diesel qu'en 2018).

Pas de chance pour ceux qui avaient fait le bon choix, ils sont fort peu mis en avant (je ne suis leurs histoire car je m'informe dans la presse spécialisée). L'auditeur Patrick (de l'émission d'hier) est très représentatif de ceux-là. Progressant à contre courant, luttant pour trouver des véhicules correspondant à leur besoins et dans leur budget, le peu de reconnaissance qu'ils mérite est bafoué, comme illustré dans cet échange avec représentant de 40 millions d'automobilistes 


Quant aux...à ceux qui se sont fait avoir avec le diesel, ils comptent sur leur nombre pour assoir une pseudo légitimité et se faire entendre. Assurément les lobbys des automobilistes mettent en avant leur position de victimes. C'est quelque part mal comprendre le rôle de l'état (et/ou surestimer ses capacités) : la puissance publique décide de mesures et éventuellement d'aménagements, le rôle de gérer les situations au cas par cas dépasse de très loin des prérogatives.

Qu'à cela ne tiennent, l'automobiliste et de surcroît le diéséliste défend bec et ongle son droit à rouler partout, tout le temps et pour pas cher, comme un droit inaliénable, niant la réalité économique et écologique du pays. Il se place en victime et opprimé, poussant les autorités à retarder les vrais mesures qui mettrait le pays plus en adéquation avec ses nouvelles contraintes.

À suivre....

mercredi 4 février 2015

L'automobile [à moteur thermique], cette source de pollution...

En cette année 2015, j'inaugure (ou officialise) les billets d'humeur. Billets qui ne seront donc ni des reprises d'articles ou de dépêches, ni des dossiers sur un point particulier. Juste des synthèses sur un point qui a retenu mon aTrenton, des liens entre des sujets d'actualité et des faits qui ne le sont plus (d'actualité).

Commençons par préciser un point important : je ne suis PAS d'accord avec mon titre. "Pourquoi avoir choisi ce titre alors ?". Il n'est que le reflet d'un inconscient collectif, plus ou moins orchestré. Déconstruirions.

À l'aube du vingt-et-unième siècle, il n'y avait qu' essence et diesel pour les véhicules (légers, utilitaires, poids lourds), les alternatives étant marginales. Tous deux étaient très polluants [durant leur utilisation, dans une moindre mesure en fin de vie, je le précise car on a tous au fond de nous ces images de récifs de pneus...]. Et puis sont arrivés l'interdiction du plomb d'une part, le pot catalytique d'autre part. Ces deux changements majeurs ont réduit drastiquement la pollution des véhicules essences (moteurs à allumage commandé), mais laisseront sur le carreaux les véhicules diesel (moteurs à allumage spontanée, impossible de faire de la réduction de NOx donc). En plus des NOx restait au diesel le problème du souffre et des particules. 

Aux premières années du vingt-et-unième siècle, le problème du réchauffement climatique va remettre à plat la pollution atmosphérique. Désormais sont montrés du doigt les gaz à effet de serre, avec l’affreux CO2 comme épouvantail. Je ne vais pas rentrer dans les détails de la mécanique des gaz à effet de serre et des conséquences de l’augmentation de leur concentration, je tiens à rappeler une chose : ce n’est pas le forçage radiatif du CO2 qui est problématique mais sa stabilité chimique, puis les quantités énormes produites par l’activité humaine. En effet, la vapeur d’eau, plus banale est plus puissante en terme de forçage radiatif, mais s’inscrit dans un cycle court. le méthane est encore plus puissant mais très réactif chimiquement (est donc «rapidement» éliminé…).

Ce qu’il faut retenir à ce stade, c’est que dans ce nouveau climat médiatique, pollution=émission de gaz à effet de serre, et gaz à effet de serre=CO2. Un coup dur pour les véhicules à moteur essence, un coup dur aussi pour les normes Euro (et leurs homologues castratrices, les passionnées de belles japonaises en savent quelque chose). Bien plus vertueuses à bien des égards (y compris sur le PRG de leurs émissions de combustion !!), les véhicules essences se retrouvent montrées du doigt. Il faut dire qu’en Europe, il y avait un pognon fou à se faire en poussant au renouvellement du parc, en s’engouffrant dans la niche diesel, juste avant l’entrée en vigueur des normes Euro V très contraignantes pour les véhicules diesel, et après tant d’investissements dans des technologies rendant le diesel «abordable» (d’un point de vue de l’agrément uniquement), je pense notamment à la fabuleuse technologie common rail (hommage à tout ceux qui en ont essuyé les plâtres !).

Et puis, un miracle se produit. les solutions alternatives (à l’essence et au gazole) commence à sortir de l’épaisseur du trait. On peut, depuis quelques années, parler d’un vrai marché du véhicule électrique et de l’hybride, on s’empresse au passage d’enterrer le GPL dont les autorités françaises en particuliers semblent n’avoir jamais voulu, ne parlons même pas de la promesse gâchée du gaz naturel pour les professionnels. Dans l’inconscient collectif, ces solutions émergentes mais pas des plus pragmatiques sont associées aux nouvelles renouvelables, puisque dans les deux cas il s’agit d’électricité. Et comme tout le monde sait que les nouvelles renouvelable sont propres, alors les véhicules électrique et hybride le sont forcément, propres ! 

Ce qui veut dire….que les véhicules à motorisations thermiques «traditionnelles» (essence et diesel à faible niveau d’hybridation, car j’imagine par exemple d’une C3 Stop & Start est plus proche de la Clio que de la Prius dans l’inconscient collectif) sont (je vous le donne en mille) «pas propres». Évidemment, l’auteur d’un blog contre le diesel ne peut être que froissé par un tel amalgame entre essence et diesel. Mais il y a pire. Légitimer un véhicule sur ces seules émissions polluantes durant son utilisation dues à sa motorisation, c’est nier la notion de cycle de vie de ce dernier. car lors de l’utilisation, les émissions du moteurs sont loin d’êtres les seules émissions polluantes (avec les normes Euro 5 et 6, les émissions dues aux roulement des pneus et aux poussières de freins d’un véhicule essence sont beaucoup plus importantes que le reste). Et il n’y a pas que pendant son utilisation qu’un véhicule pollue. Un véhicule d’un peu plus d’une tonne nécessitent le déplacement de 1200 tonnes de matériaux pour sa fabrication, et je ne rentre pas dans le détails des procédés de transformation. Et n’oublions pas l’étape de la fin de vie, qui n’est pas floue que pour vous…

Décidément, l’automobile, cette source de pollution...