mercredi 11 juin 2014

Diesel : la fin d'une époque ?

Autant le dire tout de suite, je ne partage pas l'optimisme de . Pour autant, son billet emprunt de réalisme apporte un éclairage pertinent sur l'état des lieux du diesel en France.

[l'introduction originale et l'article dans son intégralité se trouvent ici].

I. La fin d’une époque

Sécurité routière, radars automatiques, augmentation du prix des carburants, coût d’entretien, pics de pollution, crise écologique et climatique, etc… : autant événements qui ont contribué chacun à leur niveau à faire évoluer les comportements des automobilistes, que ce soit au volant ou lors de l’achat d’une nouvelle voiture.
Si l’avènement des motorisations diesel haute pression a beaucoup amélioré l’image du moteur diesel, force est d’admettre qu’il va désormais falloir passer à autre chose pour apporter des réponses à la hauteur des mutations à venir.
A cet égard, la Volkswagen Golf constitue une référence intéressante : depuis 40 ans, elle a permis de démocratiser des technologies de pointe sur le créneau pourtant très concurrentiel des berlines compactes. Souhaitons que la récente e-Golf et la version GTE annoncée pour la fin de l’année 2014 connaissent le même sort.

II. le moteur Diesel & la métropolisation

Ces derniers mois, les véhicules à moteur Diesel ont été lourdement mis en cause lors des pics depollution aux particules fines constatés dans de nombreuses grandes villes françaises. Paradoxalement, ils n’ont jamais autant été autant dépollués qu’actuellement. Le problème est essentiellement le fait des véhicules Diesel mis en circulation avant l’entrée en vigueur de la norme Euro 5 ce qui conduit bien souvent à stigmatiser les « vieux » diesel comme étant les principaux responsables à l’origine du problème.
En réalité, ce que beaucoup de professionnels se gardent bien de dire c’est que c’est d’abord et avant tout la mauvaise utilisation des véhicules à moteur Diesel qui est à l’origine d’une part importante de ces problèmes de pollution. Pour qui circule très régulièrement en milieu urbain, des technologies bien plus vertueuses existent depuis plusieurs années déjà, en tête desquelles la technologie hybride-essence
Qu’on se le dise une fois encore, c’est bien l’excès de véhicules à moteur Diesel qui a conduit la France dans la situation que l’on connait aujourd’hui et parmi les causes de cet excès, la fiscalité excessivement favorable aux véhicules à moteur Diesel.
Alors que la France continue de s’urbaniser à bon train, notamment à l’intérieur des grandes agglomérations, le moteur Diesel va donc perdre du terrain dans la mesure où il répond mal aux contraintes de la ville dense.
Si Paris est officiellement la première grande ville française à avoir déclaré la guerre aux véhicules à moteur Diesel, d’autres grandes agglomérations pourraient bien lui emboîter le pas dans un proche avenir.

III. Fiabilité : en recul

Outre les accusations en matière d’émissions de polluants, l’autre faiblesse des motorisations Diesel high tech, c’est une fiabilité en recul et un coût d’entretien en hausse par rapport aux vieux Diesel d’antan. Mais là encore, attention aux accusations en bloc : l’expérience montre que ces problèmes de fiabilité sont en partie dues à des conditions d’utilisation trop éloignées de celles pour lesquelles le moteur Diesel est idéalement conçu.
En ayant étoffé à l’excès leur gamme Diesel, y compris sur de petites voitures destinées à un usage majoritairement urbain, les constructeurs sont en partie responsables des problèmes constatés. En partie seulement car au final, c’est bien le consommateur qui créer la demande et non l’inverse.
Rappelons à ce sujet, que la fiabilité légendaire des moteurs Diesel a pendant longtemps été acquise auprès des professionnels et des gros rouleurs, lesquels parcourent une part importante de leur kilométrage annuel sur autoroute ou voies rapides dans des conditions idéalement adaptées à ce type de motorisation.

IV. Dans la course pour quelques années encore


L'auteur du billet propose une approche trop «business as usual» : l'avenir en France, ce n'est pas un carburant à 1,80€ le litre, ni même à un parc de 24 millions de véhicule légers roulant au diesel. Quant à l'efficacité énergétique des moteurs à combustions, nous n'avons pas encore en France et en Europe un parc de véhicules électriques qui se compte en millions pour que cela soit un sujet de discussion comparée. Rappelons aussi par exemple qu'une bluecar (250km d'autonomie) a l'équivalent d'un réservoir de 4L d'essence.

Il est clair que des questions se poseront à l'automobile en générale, le véhicule essence sans doute, le véhicule électrique pourquoi pas, mais au véhicule diesel de manière certaine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire