mardi 11 juin 2013

AUTO-ADDICT : Un scénario pour réduire l'écart fiscal entre l'essence et le diesel

L'économiste Christian de Perthuis, président du comité chargé de "verdir" la fiscalité, propose l'introduction à partir de 2014 d'une "assiette carbone" dans la fiscalité de l'énergie et de réduire progressivement l'écart de fiscalité entre le diesel et l'essence à partir de 2015, dans un projet d'avis qui sera débattu jeudi.
Dans un document transmis aux membres du comité pour la fiscalité écologique, dont l'AFP a obtenu copie lundi, l'économiste propose un scénario pour réduire d'un centime par an l'écart de taxation. D'environ 18 centimes par litre actuellement, cet écart en faveur du diesel passerait à 10,6 centimes en 2020, selon le plan soumis à la quarantaine d'élus et représentants des associations, des entreprises et des syndicats siégeant dans le comité.
Dans un avis adopté en avril, le comité avait estimé que l'avantage fiscal du gazole ne se justifie plus au regard de l'impact sur la santé du moteur diesel. Les vieux véhicules diesels sont pointés du doigt en raison de leur rôle dans la mauvaise qualité de l'air en ville alors que la France, en contentieux avec Bruxelles sur la question des particules, risque de lourdes amendes.
[...]
Le scénario de M. de Perthuis reposerait sur un système de compensations visant à redistribuer aux ménages et aux entreprises les nouvelles recettes fiscales (5 milliards d'euros estimés en 2020).
Pour les ménages, il imagine un crédit d'impôt dégressif pour les foyers à faible revenu et des mesures comme une incitation financière au retrait des vieux véhicules diesel. Pour les entreprises, la "mesure principale" consisterait à financer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), selon le document.
Ces mécanismes visant à redistribuer intégralement les nouvelles recettes sont "intéressants", a jugé Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, contacté par l'AFP. L'ONG qualifie en revanche de "pas assez ambitieuses" les valeurs retenues, tant pour le prix de la tonne de CO2 en 2020 que pour le rythme de rattrapage entre diesel et essence.
"A ce rythme d'un centime par an, il faudra 17 ans pour compenser l'écart", a-t-il regretté.
Le Comité pour la fiscalité écologique a été créé en décembre pour soumettre, de façon permanente, des propositions pour "verdir" le système fiscal français. La prochaine réunion plénière a lieu jeudi au ministère de l'Ecologie où elle doit être ouverte par la ministre Delphine Batho.

Les députés ont adopté la semaine dernière une proposition de résolution présentée par les socialistes en faveur de la mise en place d'une fiscalité écologique dès le budget 2014, mais ce texte n'a aucune force contraignante.
Retrouvez l'intégralité de l'article sur AUTO-ADDICT

lundi 10 juin 2013

Pourquoi il faut préférer l'essence au diesel

Encore un article que je n'ai pas pris le temps de vous préparer, il est en rapport avec celui de la voisine d'Éric. Autant vous le signaler que ne rien faire ! Après ce teasing, retrouvez l'article complet sur le site de l'express.


En France, plus de 73% du parc fonctionne au gazole. Une mainmise sur le marché due à l'excellent rapport agrément de conduite/économie d'usage. Mais les dernières enquêtes de l'Organisation mondiale de la santé mettant en cause ce carburant sont aujourd'hui alarmantes. L'Etat pourrait en profiter pour accélérer la diminution des avantages fiscaux accordées à ce carburant. Sans oublier que les normes Euro VI applicables à partir de 2014 seront sans pitié pour le carburant. Plus compliqué à dépolluer que l'essence, les moteurs diesel vont voir leur coût de fabrication augmenter, entraînant dans leur sillage une hausse du prix de vente de tous les modèles. A l'inverse, on note l'arrivée de nouveaux moteurs essence, de cylindrée modeste mais avec un agrément en progression. D'ici à penser que les courbes de ventes puissent s'inverser... 


En savoir plus sur http://votreargent.lexpress.fr/consommation/pourquoi-il-faut-preferer-l-essence-au-diesel_267520.html#MwIl8KL2FTpQcwlr.99 

vendredi 7 juin 2013

Rattrapage de la fiscalité du diesel : Rien pour 2014 non plus. Qu'en pensent Russes et Américains ?

Faux départ pour le gouvernement. Alors que l'on pensait que 2013 serait une année de répit et mise en place du rééquilibrage des taxes, on apprend que finalement, rien ne sera fait pour 2014 non plus. La raison invoquée ? Le prolongement de la crise : il ne faut pas nuire au pouvoir d'achat des ménages.

À ceux qui disent «mais alors, pourquoi ne pas baisser les taxes sur l'essence ?»* Sur ce point, je donnerais en partie ma langue au chat, mais en partie seulement, le temps de publier une réponse détaillée.Un point en faveur du gouvernement à signaler : le cadeau fiscal de notre cher président, à la fois insensible et dispendieux, a bien plus été critiqué que salué (notamment par nos chers amis automobilistes !).

Aux autres qui se demandent «En quoi est-ce si mauvais d'attendre ?», négligeant au passage la mort de leurs concitoyens par milliers pendant ce temps (restons toutefois sur le volet économique pour le moment). On dit souvent qu'un bon économiste est celui qui est capable de comprendre et analyser les erreurs de ses prévisions. Ce qui est m'inquiète, c'est si les erreurs sont présentes ici comme ailleurs, les analyses oublient systématiquement l'essentiel....

Comme beaucoup de pays, nous importons du pétrole. Mais là où les États-Unis importent la moitié de leur consommation, les européens les trois quarts.....la France pour sa part importe 99%. Pire. Avec ses 24 millions de véhicules légers à l'huile lourde, la France ne peut se satisfaire des volumes de gazoles raffinés sur place. Ainsi, pour répondre à la demande de nos amis diésélistes,  nous devons importer chaque année plus de la moitié des 30 millions de tonnes de gazole utilisé sur le territoire, sous forme de produit raffiné ! Une belle absurdité qui n'est pas sans dommages sur nos emplois dans la raffinerie

Face à tel problème, en cette deuxième décennie du XXième siècle, il ne s'agit plus d'un problème économique mais géopolitique. 

Tout d'abord, qui est capable de nous fournir de telles quantités de gazole raffiné ? La Russie
en premier lieu (plus de 20 millions de tonnes par an). Haha ! Je vois que tout de suite vous comprenez mieux les prises de positions française face à la politique extérieure (voire intérieure) de la Russie ?

Du fait de notre avidité face au diesel, nous sommes pieds et poings liés face aux Russes. Mais sommes nous des partenaires exclusifs pour autant ?

La suite dans une dizaine de jours...