dimanche 31 mars 2013

Le diesel menace l'automobile : est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?

C'est une idée qui circulait au sein de la BAD il y a quelques années, Frédéric Denhez la formalise dans cet article. Je vous propose de regarder les implication au delà du point de vue industriel, de voir les risques économiques que court la France.

Petit rappel

L'histoire jusqu'à nos jours, tout le monde la connait. Jacques Calvet a créer à force d'opportunisme un marché de niche du diesel en France, et a réussi à maintenir le statu quo malgré les réactions des écologistes. Depuis quelques années, c'est le flou. les lobbys des constructeurs ont réussi à faire passer un système de bonus-malus en faveur du diesel, mais les études de l'AFSSE, CAFE, InVS et autres nous oblige à voir la vérité en face : PSA et consort ont berné les consommateurs. 

Voilà qui explique le flottement actuel sur les décisions à prendre au niveau politique (elles iraient à l'encontre de ce qui s'est fait jusqu'à présent). À ce jour, j'ai lu que la solution s'appelle le «courage politique». Une formule miracle, sans réalisations autres que théorique ? Roosevelt a fait bien plus que cela en son temps. Je sais que beaucoup de gens ne serait pas content si on faisait le nécessaire, et qu'ils le ferait savoir mais ce n'est pas comme si l'on avait affaire aux banques comme l'a fait Roosevelt en son temps.

Face à l'impasse

Mais je m'écarte un peu du sujet. Rions un peu de l'immobilisme de Montebourg, la solution [lâche] retenue pour le moment. Attendre 2014, c'est laisser les constructeurs profiter de largesses artificielles jusqu'au bout. Car ces dernier savent que le passage à l'Euro VI va être ardus, mais comme toutes entités économiques non régulées, ils sont pris au piège du jusqu'au boutisme, pigeonnant les automobiliste jusqu'au dernier moment, au point de se trouver dos au mur, le jour venu du changement de paradigme. Ce nouveau paradygeme commence par la norme Euro VI (ce ne sera qu'un début), et poursuivra par la résorption «naturelle» des tensions sur les produits raffinés. 
Les arbres ne montent pas au ciel...il en va de même pour les quantités de gazoles raffinées, qui ne crèveront pas (longtemps) le plancher.

Entre problématique sanitaire et problématique économique, géopolitique. 

Laissons faire les normes et le progrès technologique pour avoir un diesel propre ? Voilà que me brûle de sortir mon billet sur les économistes et les ingénieurs (attentions qualificatifs caricaturaux !), mais en attendant, c'est oublier que la situation française est bardée de tensions. 

Déjà, l'amélioration prévue, préssentie, prédite par-ci par là sur le plan sanitaire est plus que contestable. Attendons de pouvoir évaluer les impacts sanitaires des oxydes d'azotes avec autant de précision que les particules. Là, les pinaillages sur les quelques pourcents de particules fines passant les FAP deviendra...un véritable pinaillage justement.
Alors quel est le vrai problème du diesel moderne ? les particules ou les NOx ?
Mais que fait la BAD ?
 Ensuite pour revenir aux propos de Marianne, ne pas forcer les industriels à se tourner vers l'avenir pourra être vécu comme une erreur coupable. Si je ne me fais pas de bile à ce sujet, c'est que justement je ne suis plus un automobiliste (et en plus, je ne roulais pas français, en bon traite à sa nation !). Je sais simplement que les jours du «tout diesel» sont comptés. Mais ce dirige-t-on vers un «tout essence», un tout électrique» ou un «tout autre chose» ? Je penche pas mal pour la troisième proposition, mais il risque d'y avoir peu d'automobile la dedans, ce qui déplaira pas à mes compagnons de route de chez Carfree. J'attire l'attention sur le fait que j'ai bien conscience que ce n'est pas un projet de société annoncé, partagé par le plus grand nombre. En clair, on se dirige vers une transition de mobilité subie. 

Voilà. J'ai jeté les bases de plusieurs thèmes que j'aimerais développer ces prochaines semaines. Je fais une courte pause sur les enjeux sanitaires (que je développerais préférentiellement chez Respire). Place aux enjeux économiques et géopolitiques, qui vont nous occuper ces dix-quinze prochaines années (la question sanitaire aussi ! Elle n'en est qu'à ses débuts, on termine tout juste notre pain blanc, avant qu'elle aussi se mêle aux enjeux économiques).

 Le manque de temps étant devenue une maladie chronique, il fallait que je commence d'une manière ou d'une autre. En vous laissant sur votre faim, cela me motivera davantage à me justifier (et à poursuivre mes publications). En attendant, retrouvez l'article de Marianne ici, et lisez Jean-Marc Jancovici (voire Mathieu Auzanneau et Benoit Thévard) pour avoir une (petite !) idée des questions particulières que je vais développer.

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