lundi 11 mars 2013

Diesel : les propositions de Denis Baupin


Le diesel a une particularité étonnante : celle de mettre d'accord des personnes qui d'ordinaire ne pourraient pas s'entendre. 

C'est ainsi que près d'un an jour pour jour, je vous cite un article du député Denis Baupin, adjoint au maire de Paris. Au même titre que Jean-Vincent Placé (également EELV) ou Jean-Marie Le Guen (PS), il fait partie de ces élus qui dénoncent haut et fort le diesel. 

Ici en cause, la pollution des grandes villes françaises, qui empire d'année en année avec la diésélisation croissante du parc automobile français. Un indice de cette pollution ? Outre le smog persistant, le nombre de pics de pollution. Au point qu'ils ont perdu leur côté éphémère et exceptionnel, et durent désormais plusieurs jours. 

Cette pollution, qui fait déjà plus de 40 000 morts par an, est déjà scandaleuse en soi. Mais les mesures prises à son encontre le sont encore plus : réduction de la vitesse des véhicules, et injonctions aux victimes potentiels » (enfants, asthmatiques, sportifs) de ne pas s'exposer. Autant dire pas grand chose. 

Pourtant, cette pollution n'est pas une fatalité. Inutile d'essayer de faire jeu égal avec la Chine ou l'Inde. Des solutions existent, le plan d'action proposé par Denis Baupin m'a convaincu totalement.

À court terme, Denis Baupin souhaite une réorganisation de la circulation en cas de pic de pollution (contournement des agglomérations notamment), et réorganiser le bonus-malus écologique (en prenant en compte d'autres polluants que le CO2) pour qu'il puissent enfin mériter son nom .

À moyen terme, mettre en place plus durablement des zones limitant la circulation des véhicules polluants (i.e. diesel)  dans les agglomération, comme cela est fait ailleurs en Europe, Ces exclusions devront s'accompagner de mesures sociales (gratuité des transport pour les foyers diésélistes les plus démunis, transports en commun plus attractifs). 

À moyen et long terme, réorienter l'industrie automobile Française, en privilégiant la course à la sobriété, et conduire en parallèle une réinformation du public sur les dangers du diesel, et une dissuasion à l'utilisation de ces véhicules. Tout comme Philippe Seguin , il prône la fin des niches fiscales du diesel (il s'agit de «Ne pas subventionner ce qui nous empoisonne»).

Espérons que Denis Baupin sache se faire entendre (sur ce sujet là, du moins...)

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