vendredi 22 février 2013

Le diesel : «ses particules qui nous empoisonnent»


Aujourd'hui, en France du Moins,  diesel et pollution atmosphérique sont devenus synonymes. Au point qu'on ne peut pas parler de pollution de l'air sans évoquer le diesel (à moins d'être un site spécialise comme respire.info). Voici un article qui replace le diesel dans un contexte de pollution globale.

Pollution = diesel ; diesel = particules ?

Malheureusement, nous avons pris beaucoup de retard, nous pouvons tout juste parler des effets des particules, la quantification des effets des oxydes d'azotes n'était pas à l'ordre du jour (car techniquement plus complexe ?). 
Voilà qui est regrettable  Plus que jamais les oxydes d'azotes vont devenir un enjeu majeur, d'autant plus que les filtres à particules (appelons les «filtres à PM10» pour être précis) favorisent la production de ces NOx, tout comme la réduction catalytique du CO l'avait fait en son temps :


Question de santé

Malgré tout, on arrive déjà à dire pas mal de chose sur les dangers provoqués par les particules. je cite ici le dossier d'Universciences :

L’impact sanitaire des particules dépend de leur granulométrie et de leur composition chimique. Si les particules les plus grosses (PM10) sont retenues par les voies aériennes supérieures, les particules les plus fines (PM2,5 et PM1) pénètrent profondément dans les poumons et sont potentiellement les plus toxiques. À l’origine de phénomènes inflammatoires et de stress oxydatif, elles peuvent aussi présenter des propriétés mutagènes et cancérigènes ; c’est notamment le cas des particules émises par le diesel. Ces particules entrent dans les cellules du nez, des bronches et des alvéoles respiratoires. La toxicologie génétique a permis de montrer, grâce à l’étude de six villes des États-Unis dans les années 1990, l’augmentation des cancers bronchiques, liée à l’exposition au diesel. « Nous avons montré la succession des étapes qui aboutissent à une mutation possible au niveau des gènes », précise Francelyne Marano. Résultat, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS a fini par classer, en juin 2012, les particules diesel parmi les « cancérogènes certains pour l’homme ».

Autre impact constaté : « On a été très surpris par le nombre d’infarctus du myocarde dans les villes les plus polluées de la planète. Des particules parfois très fines, même de taille nanométrique et qui ont la capacité de franchir les barrières, peuvent ainsi modifier les paramètres sanguins », explique la toxicologue. L’exposition à des niveaux élevés de particules atmosphériques peut en fait induire chez les malades atteints de maladies cardio-vasculaires une aggravation de leur pathologie. Dans l’hypothèse d’un passage des particules dans le sang, « elles pourraient avoir des effets directs sur les cellules endothéliales, les plaquettes sanguines et les plaques d’athérome, et être ainsi directement à l’origine des accidents cardio-vasculaires dont l’incidence est accrue lors des pics de pollution particulaire », précise la scientifique.

Dans un avis rendu en mars 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) conclut qu’en matière de particules fines, « on ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n’y aurait pas d’impact sanitaire » et que « les expositions fréquentes à des niveaux modérés de pollution ont plus d’impact sanitaire que les expositions à des épisodes ponctuels de "pic" de pollution, même répétés ». L’Anses recommande donc de donner la priorité à des actions de réduction des sources d’émission. « Le problème, c’est la persistance des pollutions », affirme Francelyne Marano, « si nous réussissons à en diminuer les niveaux moyens, nous réussirons également à réduire le nombre de pics de pollution ».

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