jeudi 28 février 2013

Présentation publique ce samedi 16 mars !

Chers lecteurs, chères lectrices,

C'est avec grand plaisir que je vous annonce ma première présentation publique intitulée  «Les Menaces et les Méfaits du Diesel»

Ma présentation se tiendra dans le cadre de l'évènement «Et pourquoi pas ?», le samedi 16 mars à l'École Normale Supérieure de Lyon. De nombreuses présentations y seront données par des étudiants, sur des sujets très variés.

Rendez-vous donc le 16 mars dès 13h à Lyon !

mercredi 27 février 2013

Pollution  Atmosphérique : Pierre Souvet remet les points sur les i

Comme je l'écrivais ici, des personnes remettent en cause la part de responsabilité du diesel dans la pollution atmosphérique. Dans une interview donnée à Atlantico, Pierre Souvet, cardiologue et président de l'Association santé environnement France (ASEF) rappelle les particularités Françaises. 

«Avant tout je voudrais revenir sur les propos complètement faux de monsieur Mariton qui a prétendu que la pollution atmosphérique française venait essentiellement du chauffage au bois et non pas du parc automobile diesel. Je n’ai pas vraiment l’impression que le chauffage au bois soit à ce point développé qu’il engendre un taux de pollution de 18 microgrammes par mètre cube dans des villes comme Marseille ou Paris. Il est bien évident que cela est dû à plus de 50% à la consommation de diesel et à la structure de ces villes. En France, le chauffage au bois est essentiellement réservé aux campagnes et encore cela reste peu développer mais dans les villes l’absence de cheminées rend la chose impossible. De plus, même quand ça l’est cela devient rapidement irrespirable comme en a fait les frais la ville de Montréal il y a quelques temps. Ce n’est donc pas cela qui fait que l’espérance de vie marseillaise ait baissé de 7, 5 mois et celle à Paris de 7 mois comme le montre très clairement l’étude de l’American College of Healthcare executives(www.ache.com).

Sur le plan sanitaire, le diesel nous coûte cher. Car il a la particularité de créer une pollution chronique, et donc une augmentation du nombre de maladies chroniques.

«Mais, j'ai lu ici et là que la moitié des particules étaient émises par le bois de chauffage et l'industrie». Peut-être, mais il y a d'une part les proportions d'émission, et d'autre part, les taux d'exposition, liées aux concentrations près des zones densément peuplées. Les villes sont inervées de voies de circulations dans lesquelles se donnent à coeur joies diésélistes [en véhicules particuliers, il y en a 20 millions en France, souvenez-vous] et poids-lourds. À contrario, le chauffage au bois est marginal et rural et les industries sont aussi loin des centres urbains. Pierre Souvet cite d'ailleurs une étude d'Airparif qui remet  les choses au clair.

Quelles sollutions ? Pierre Souvet préconise un banissement du diesel des centre-villes, tout en ayant une politique des transports en communs cohérente d'un point de vue social. Lui aussi est d'ailleurs pour un rééquilibrage de la fiscalité des carburants.


mardi 26 février 2013

LE DIESEL PLUS ÉCONOMIQUE : ET SI C'ÉTAIT FAUX ?

Découverte pour certains, du réchauffé pour d'autres...Je vous relate ici un article de direct matin :



Le diesel plus économique : et si c'était faux ?
PHOTO
CI-DESSUS
Archive AFP.
Selon une étude réalisée et rendue publique ce jeudi par l’UFC-Que Choisir, 65% des sondés font du type de carburant leur premier critère lors de l’achat d’un véhicule. Un chiffre qui explique le succès des voitures diesel, certes plus chères à l’achat, à entretenir et à assurer, mais dont le carburant est moins cher que l'essence grâce aux avantages fiscaux dont ils bénéficient en France.
Or, pour que la bonne affaire en soit vraiment une, le consommateur se doit d’amortir le prix d’achat du véhicule en l’utilisant de manière fréquente.
Sauf que 71% des propriétaires de voiture diesel confient se séparer de leur automobile avant même de l’avoir rentabilisée.
Car selon l’UFC-Que Choisir, pour ressentir réellement les avantages du diesel sur son porte-monnaie, il faudrait rouler avec au moins 20.000 km par an pendant plusieurs années. Chose que ne font pas près des trois-quarts des détenteurs de ce type de véhicule.
En guise d’exemple, l’UFC-Que Choisir prend le cas d’une Peugeot 208 diesel, rentabilisée au bout de 11 ans… à condition de rouler donc un minimum de 20.000 km par an.
« Le diesel n’est donc pas un choix rationnel, par rapport à l’essence, pour une majorité de ménages », explique dans le compte-rendu de son étude l’association de défense des consommateurs.
La publication de ce sondage intervient la veille de la remise au gouvernement du rapport sur les prix et les marges dans la distribution de carburants par l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Le diesel avait été classé en juin 2012 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) parmi les substances les plus cancérigènes en raison des particules fines rejetées par les moteurs diesel.

vendredi 22 février 2013

Le diesel : «ses particules qui nous empoisonnent»


Aujourd'hui, en France du Moins,  diesel et pollution atmosphérique sont devenus synonymes. Au point qu'on ne peut pas parler de pollution de l'air sans évoquer le diesel (à moins d'être un site spécialise comme respire.info). Voici un article qui replace le diesel dans un contexte de pollution globale.

Pollution = diesel ; diesel = particules ?

Malheureusement, nous avons pris beaucoup de retard, nous pouvons tout juste parler des effets des particules, la quantification des effets des oxydes d'azotes n'était pas à l'ordre du jour (car techniquement plus complexe ?). 
Voilà qui est regrettable  Plus que jamais les oxydes d'azotes vont devenir un enjeu majeur, d'autant plus que les filtres à particules (appelons les «filtres à PM10» pour être précis) favorisent la production de ces NOx, tout comme la réduction catalytique du CO l'avait fait en son temps :


Question de santé

Malgré tout, on arrive déjà à dire pas mal de chose sur les dangers provoqués par les particules. je cite ici le dossier d'Universciences :

L’impact sanitaire des particules dépend de leur granulométrie et de leur composition chimique. Si les particules les plus grosses (PM10) sont retenues par les voies aériennes supérieures, les particules les plus fines (PM2,5 et PM1) pénètrent profondément dans les poumons et sont potentiellement les plus toxiques. À l’origine de phénomènes inflammatoires et de stress oxydatif, elles peuvent aussi présenter des propriétés mutagènes et cancérigènes ; c’est notamment le cas des particules émises par le diesel. Ces particules entrent dans les cellules du nez, des bronches et des alvéoles respiratoires. La toxicologie génétique a permis de montrer, grâce à l’étude de six villes des États-Unis dans les années 1990, l’augmentation des cancers bronchiques, liée à l’exposition au diesel. « Nous avons montré la succession des étapes qui aboutissent à une mutation possible au niveau des gènes », précise Francelyne Marano. Résultat, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS a fini par classer, en juin 2012, les particules diesel parmi les « cancérogènes certains pour l’homme ».

Autre impact constaté : « On a été très surpris par le nombre d’infarctus du myocarde dans les villes les plus polluées de la planète. Des particules parfois très fines, même de taille nanométrique et qui ont la capacité de franchir les barrières, peuvent ainsi modifier les paramètres sanguins », explique la toxicologue. L’exposition à des niveaux élevés de particules atmosphériques peut en fait induire chez les malades atteints de maladies cardio-vasculaires une aggravation de leur pathologie. Dans l’hypothèse d’un passage des particules dans le sang, « elles pourraient avoir des effets directs sur les cellules endothéliales, les plaquettes sanguines et les plaques d’athérome, et être ainsi directement à l’origine des accidents cardio-vasculaires dont l’incidence est accrue lors des pics de pollution particulaire », précise la scientifique.

Dans un avis rendu en mars 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) conclut qu’en matière de particules fines, « on ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n’y aurait pas d’impact sanitaire » et que « les expositions fréquentes à des niveaux modérés de pollution ont plus d’impact sanitaire que les expositions à des épisodes ponctuels de "pic" de pollution, même répétés ». L’Anses recommande donc de donner la priorité à des actions de réduction des sources d’émission. « Le problème, c’est la persistance des pollutions », affirme Francelyne Marano, « si nous réussissons à en diminuer les niveaux moyens, nous réussirons également à réduire le nombre de pics de pollution ».

mercredi 13 février 2013

Le blog Auto : Le rééquilibrage des taxes carburants serait bon pour la France


Nous devons ce scoop phénoménal au site Le blog auto. Un rééquilibrage des taxes à la pompe serait économiquement bon pour la France. Et il n'y a pas que la BAD et les associations écologiques et environnementales qui abondent dans ce sens : c'est le cas de l'Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) et de l'UFC Que Choisir.

 Pour les premiers, il s'agit de bon sens. «[Les raffineries françaises] n’arrivent pas à fournir les quantités demandées et doivent importer massivement du diesel. Les excédents d’essence issus du raffinage sont quant à eux exporté mais à un prix inférieur à celui auquel il serait vendu en restant en France. En évitant les importations de diesel non équilibrées par les exportations d’essence, la balance commerciale de la France s’en trouverait améliorée.» écrit Le Blog Auto. 




Pour les seconds, il s'agirait de ne plus « biaiser le choix des consommateurs » et rétablir l’équilibre qui devrait naturellement se faire en faveur de l’essence.

" Fervent pourfendeur du diesel, l’UFC ne cesse de répéter que bon nombre des conducteurs de diesel n’ont pas de raisons financièrement valables de préférer ces motorisations par rapport à l’essence. « Plus cher à l’achat mais aussi à entretenir et à assurer, le diesel, pour être rentabilisé, implique un usage intensif du véhicule, soit en général au moins 20.000 km par an » assène-t-on chez UFC. Sauf que le prix à la pompe fait toujours son effet auprès du consommateur et que les 20 centimes par litre environ en faveur du diesel font leur oeuvre pour maintenir le parc diesel à environ 60% du parc français."

Dans tout ça, on oublierait presque le principal bénéficiaire : l'État. Selon le rapport Gallois, un rééquilibrage fiscal rapporterait près de 9 milliards d'euros par à l'État ! 


lundi 11 février 2013

Comité interministériel pour la qualité de l’air : que s'y est-il dit ?

Il y a le ton des dépêches officielles, et il y  a les commentateurs indépendants. Ceux qui se sont arrêté au ton fanfaronnant du communiqué de presse (comme moi dans un premier temps) peuvent ainsi passer à côté de l'essentiel. À savoir qu'il s'agissait d'une réunion de crise. 

Car comme le rapporte Carfree, il s'agissait moins de « se soucier de la santé des français que pour faire face à l’éventualité d’une gigantesque amende de la Commission européenne. Car, l’Europe a décidé de traduire la France devant la Cour de justice européenne pour n’avoir pas agi ni limité les émissions de particules fines, qui sont désormais reconnues comme des cancérogènes certains.»
Il s'agit donc de gérer l'urgence de l'amande plutôt que l'urgence sanitaire.
«C’est quand même assez lamentable : l’Etat français est attaqué en justice par l’Europe car il ne se préoccupe pas assez de la santé de ses concitoyens! En ayant fait de la France  le pays du diesel, l’Etat empoisonne les Français depuis des années» souligne Carfree.
Quand on pense que l'on pourrait simplement financer cette amande en arrêtant la subvention de la pollution ! Eh oui, comme le rappelle RMC, on paie trois fois : une fois lors des pics de pollutions, une fois par les impôts pour financer le «système diesel» et une fois pour l'amande de l'Union Européenne.
Retrouvez l'intégralité de l'article de mes confrères ici.

dimanche 10 février 2013

Lutte anti-diesel : qui sommes nous ?

Vous connaissez mon blog, mais saviez-vous que je ne suis pas seul ? Je le tiens en tant que membre de la BAD (Brigade Anti-Diesel). Ce blog tient lieu de vitrine pour notre mouvement, nous nous retrouvons par ailleurs sur notre forum, celui de la lutte contre la France Mazoutée.

Mais la BAD n'est pas seule ! En France, il y a également le groupe Facebook «Ensemble contre le diesel».

À l'étranger :
- je citerais tout d'abord mon homologue anglais, Ban Diesel, un blog d'information et d'actualité sur le diesel,
- le site anti-diesel européen tenu par des Tchèques (disponible en anglais), accompagné du groupe Facebook
- le site allemand anti-diesel
- le site Autrichien, Kein Diesel, qui fait aussi parti des pays au parc non négligeable de véhicules diesel

À noter que l'Espagne a aussi son mouvement anti-diesel, la Brigada Anti-Diesel, mais j'ai pas retrouvé leur site ni leur groupe !

Retrouvenez-nous à ces adresses pour échanger davantage !

vendredi 8 février 2013

Le Guen veut des mesures fortes pour sortir du diesel


L'actualité est décidément très chargée en ce début de l'année de l'air, sous le signe de la transition énergétique. Voici une dépêche reprise du site de Libération faisant suite à la première réunion du plan gouvernemental, recueillant les propos de Jean-Marie Le Guen que je citais ici en septembre.
DÉPÊCHES

Le Guen veut des mesures fortes pour sortir du diesel

7 février 2013 à 13:19
Le député socialiste Jean-Marie Le Guen le 18 juin 2012 devant l'Assemblée nationale
Le député socialiste Jean-Marie Le Guen le 18 juin 2012 devant l'Assemblée nationale (Photo Thomas Samson. AFP)
Le député PS Jean-Marie Le Guen, inquiet des premières annonces du gouvernement en faveur de la qualité de l'air, a appelé jeudi à "des mesures fortes" pour sortir du diesel, un "impératif de santé publique".
Dans un communiqué, l'élu parisien et médecin de formation évoque de "premières informations" sur le plan gouvernemental qui "l'interpellent et l'inquiètent".
Delphine Batho, ministre de l'Environnement, a annoncé mercredi 38 mesures dans le cadre d'un "plan d'urgence pour la qualité de l'air".
"Les moteurs diesel, notamment ceux produits jusqu'en 2011, demeurent les premiers contributeurs de particules fines et sont majoritairement présents dans notre parc automobile suite à une politique fiscale incitative", écrit le député.
"Ils sont en grande partie responsables de milliers de morts prématurées chaque année et favorisent de nombreuses pathologies comme les cancers et les troubles respiratoires. Récemment, ses conséquences sur le poids des nouveau-nés ont mêmes été démontrées", poursuit-il.
"Incontestablement, la fin du diesel est un impératif de santé publique et cette dernière ne peut constituer la variable d'ajustement des politiques de transports".
"En tant qu'élu parisien, j'ai demandé depuis plusieurs mois à ce que des mesures fortes soient prises pour réduire la place de la voiture à Paris", rappelle le maire-adjoint chargé de la Santé. "J'ai proposé l'interdiction du diesel et le versement d'aides financières pour accompagner la transition".
"Il faut en finir avec les flottes de véhicules diesel et franchir enfin le pas vers la ville durable et l'éco-mobilité", ajoute M. Le Guen, spécialiste de santé publique et d'économie de la santé.

Concernant les compensations financières aux diésélistes, Autolib' pourrait être piste intéressante (pas de pollution locale, et système d'auto-partage).

jeudi 7 février 2013

L'Argus décortique le FAP en huit questions

Je le dis et le répète, les diésélistes ne sont pas à priori mes ennemis (j'ai bien dit à priori !!). De nombreuses discussions m'ont montré qu'ils étaient avant tout des victimes (dois-je rajouter «innocentes» ?) du tandem désinformation (buvant les paroles de leur concessionnaire et de leurs proches) et conformisme naïf (voyant le diesel adopté autour d'eux, se disant que la masse des gens ne peut pas se tromper).

Pour autant, je n'imaginais pas un jour leur rédiger (ou plus exactement, leur citer) un article «conseil d'achat». Voici donc un très bon dossier (il fallait au moins ça pour que je le cite !) de Grégory Pelletier de l'Argus auto pour décortiquer (et le cas échéant, autopsier) le Filtre à Particules.

Tout ce qu'un Dieséliste doit savoir sur son FAP

Cela fait deux ans (et une semaine) qu'il est obligatoire sur les véhicules diesel neufs, norme Euro V oblige. Aussi, peu de chances que vous y échappiez sur le marché de l'occasion récents, point qu'a particulièrement bien anticiper le dossier. D'autant plus qu'avant d'être obligatoire, il état déjà répandu chez certaines marques, en particulier chez PSA, qui le proposa en série dès les années 2000.
Ce filtre donc, permet d'«éliminer» les particules issues des gaz d'échappement des moteurs diesel. Très objectivement, il permet d'éliminer les panaches de fumées noires des véhicules diesel, d'éviter de salir leurs pare-chocs et la chaussée...Et par là permettre d'accréditer  l'image de propreté que PSA et consort attribue à leurs véhicules diesel (avouez que ça fait plus crédible pour le test du mouchoir !).

Plus propre en apparence, mais pas de quoi berner nos poumons. Enfin si, pour les poumons. Les FAP filtrent 90% des particules, les 10% restants ne sont pas spécialement filtrées par nos poumons, passent directement dans le sang et sont à l'origine de cancers et de maladies cardiovasculaires. Mais pour le dieséliste «propre», les limites des FAP ne s'arrêtent pas là.

 
Le FAP : une technologie inappropriée en ville
 
Comme toute nouvelle technologie, la généralisation du filtre à particules s’est accompagnée de problèmes techniques. Avec le recul, on observe qu’il est efficace sur des véhicules qui parcourent de longs trajets à haut régime. 
Pour les autres, cela pose un gros problème. En effet, un diesel fonctionne 
la plupart du temps à bas régime, ce qui exclut une montée en température suffisante pour nettoyer le filtre. Or son bon fonctionnement réclame tout l’inverse. Par conséquent, s’ensuivent des pannes à répétition (voyants allumés, manque de puissance, colmatage du filtre, casse du moteur ou 
du turbo…), autant d’ennuis qui entraînent des coûts de réparation très élevés. Ce qui laisse à penser que, naturellement, un moteur diesel 
avec un FAP n’est pas en adéquation avec une utilisation urbaine du véhicule. 
 
Achat d'un diesel : peu de conseils aux clients
   
Reste que les conducteurs exaspérés pointent du doigt les constructeurs, considérant que les défaillances du FAP sont liées à des vices cachés de conception. Dans les faits, c’est surtout le manque de pédagogie et de conseils des réseaux vis-à-vis de leurs clients qui est en cause. Pourquoi un vendeur conseille-t-il une version diesel à une conductrice qui ne roule qu’en ville, si ce n’est que pour une question de marge ? Car même si les constructeurs spécifient noir sur blanc le fonctionnement d’un FAP, combien l’expliquent-ils avant et lors de l’achat de la voiture ? 
 
Les avaries liées à cette technologie sont donc peut-être avant tout dues à une désinformation des automobilistes. Sauf que le choix d’un diesel ne se résume pas désormais au prix à la pompe, mais à au type d’utilisation.


 Filtre à particules : le pot de la discorde
Grégory Pelletier 
Jeudi 24 février 2011
 
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Pour en savoir plus

Des modèles à éviter
 
La ville, c’est l’ennemi du FAP. Outre le fait que la faible vitesse et les petits parcours ne permettent pas d’avoir une température des gaz optimale, les régénérations sont souvent interrompues à chaque arrêt ou si la vitesse n’est pas suffisante. Face à cette situation, les constructeurs ont dû revoir la stratégie de régénération de leurs modèles en offrant une plus grande souplesse au niveau du nombre d’interruptions volontaires. La parade a consisté à reprogrammer les divers calculateurs avec plus ou moins de réussite.
La ville, c’est l’ennemi du FAP. Outre le fait que la faible vitesse et les petits parcours ne permettent pas d’avoir une température des gaz optimale, les régénérations sont souvent interrompues à chaque arrêt ou si la vitesse n’est pas suffisante. Face à cette situation, les constructeurs ont dû revoir la stratégie de régénération de leurs modèles en offrant une plus grande souplesse au niveau du nombre d’interruptions volontaires. La parade a consisté à reprogrammer les divers calculateurs avec plus ou moins de réussite.
Toutefois, le système additivé de PSA ainsi que le principe du cinquième injecteur chez Renault (sur le 1.5 dCi) et Toyota se révèlent plus efficaces. Si aucun constructeur n’est épargné, certains présentent un taux d’avaries élevé comme Fiat et Opel, dont les moteurs sont sujets à l’encrassement. Sur l’Antara (et le Chevrolet Captiva), la marque allemande a dû modifier les matériaux internes du filtre et du catalyseur sur le 2.0 CDTi. Chez Renault-
Nissan, le 1.9 dCi et le 2.0 dCi (notamment sur le Koleos et le Qashqai) sont dans le collimateur. Même un constructeur comme Honda rencontre le problème sur le 2.2 i-CTDi. Quant à Volvo, il a été obligé de rappeler en mai 2010 ses modèles équipés du cinq cylindres D5 et fabriqués entre mai 2006 et mai 2009, pour un problème d’emballement du moteur dû à la dilution. La solution passe par la reprogrammation et la baisse du niveau d’huile de 0,3l, ce qui oblige à vérifier constamment le niveau.


Prescriptions (ou le discours de la méthode)
 Filtre à particules : le pot de la discordeSurprenante, la lecture du carnet d’entretien de l’Opel Zafira. Un exemple,
malheureusement, parmi tant d’autres. « La fonction auto-nettoyage se fait
automatiquement dans certaines conditions et peut durer jusqu’à 25 minutes. Pendant ce temps, la consommation de carburant peut augmenter. Le développement de fumées et d’odeur est normal. » Pas vraiment écologique le FAP ! Pis encore, « en cas de petits trajets, le système ne peut se régénérer automatiquement ». Autant dire que la conduite en ville est à proscrire avec un diesel.
 



FIABILITÉ : DES AUTOMOBILISTES EN COLÈRE

« C’est une hécatombe d’encrassements généralisés ou de destructions à
cause d’une mise au point non conforme. Y a-t-il une solution ? Que vont
faire les constructeurs ? À l’achat, aucun vendeur ne dit qu’il ne faut pas
faire de ville. Peut-on supprimer un FAP sans inconvénient ? Cela serait la meilleure solution
. »

 Filtre à particules : le pot de la discorde« J’ai fait l’acquisition de la nouvelle Opel Astra en mai 2010 et le filtre à particules pose pas mal de problèmes. Il se bouche et le moteur manque de puissance. Je ne compte plus les voyages chez le concessionnaire. À noter que la voiture n’a que 10 000 km et que le filtre a déjà été changé une fois à cause d’un problème de régénération. »


 Filtre à particules : le pot de la discorde« Je possède une Renault Laguna II dCi 130 de 2006 avec 83 000 km au compteur. Un premier message s’est allumé sur mon tableau de bord concernant le filtre à particules puis un second pour l’injection. J’ai fait réparer ma voiture chez Renault, avec à la clé une facture de 2 300 € dont 1 500 € pour le seul FAP, car le garage n’a pas réussi à le régénérer. Dans l’impossibilité de régler, j’ai souscrit un crédit. Un ami qui travaille chez Renault Cléon m’a lui-même assuré qu’il avait acheté une Mégane sans le FAP car il connaissait ses défaillances ! » 


En résumé, non, le FAP n'est pas une pièce dont vous n'aurez pas à vous soucier de son existence. L'utilisation de votre véhicule devra plus que jamais être conforme avec celui d'un véhicule diesel, pour éviter des défauts de régénération entraînement encombrement du filtre, perte de puissance, visite voire remplacement prématuré du filtre, avec une facture salée à l'appui.

Indirectement, on doit bien concéder deux avantages au FAP :
-il oblige une utilisation plus responsable du véhicule, qui plus est loin des centre-villes, où se trouvent les innocentes concentrations de population.
-En cas de non respect de ces prescriptions, c'est le propriétaire du véhicule qui paie, un peu comme une taxe de droit à polluer. Certes, l'argent va dans les poches de PSA ou du monde l'automobile et non à l'état (à nous, les victimes de cet empoisonnement), mais le principe de la taxe, lui, est sauf.

Retrouvez l'intégralité du dossier ici:

1 - Comment ça marche
2- Quelles sont les différentes technologies ?
3- Qu’est-ce qu’une régénération ?
4 - Faut-il le remplacer et à quelle fréquence ?
5- Est-il sans entretien ?
6 -Quelles sont les principales avaries ?
7- Combien coûte-t-il ?
8- Quelles sont les astuces pour le préserver ?