lundi 31 décembre 2012

2012 : Une année décisive pour la fin du diesel ?

Comme je le répète souvent autour de moi, il y a deux scénarii possibles pour la sortie du diesel : une sortie volontaire, et une sortie contrainte.

Pour rappel, la France entretient à ce jour un parc de 22 millions de véhicules léger diesel, qui consomme 27 millions de tonnes de gazole par an. Ce qui lui coûte aujourd'hui 12 milliards d'euros par an de plus que pour un parc équivalent à proportion de véhicule diesel ordinaire. En fait, le diesel est tant une niche fiscal qu'un lourd fardeau économique, dont le poids se répercute lourdement dans le domaine de la santé.

D'un point de vue sanitaire, on retient surtout des chiffres : plus de 42000 par an, en 2011, selon l'OMS, confirmant les chiffres du précédent ministère de l'environnement. Ces cas attribuables sont essentiellement du aux morts par cancers du poumons, puis viennent les maladies respiratoires. Viennent ensuite les nombreuses maladies pour lesquelles la nature a fait preuve d'une grande créativité, comme vous l'avez sans doute vu dans ce documentaire diffusé sur France 5.

Aux menaces qu'énumérait Philippe Doucet en début d'année, il faut ajouter le poids du classement cancérogène certain par l'OMS. L'impact médiatique parle de lui même, nous ne pouvons plus faire comme si de rien n'était. N'oublions pas que nous sommes toujours sous le coup de la menace d'une amende européenne pour non respect caractérisé des seuils de pollution dans les grandes villes.

Si le message de la pollution spécifique au diesel est passé, celui des contre-arguments a du mal à se faire entendre (la prétendue efficacité absolue des filtres à particules...dont on oublie de souligner les limites et les contraintes !), et ne parlons pas de sa prétendue supériorité économique ! Sur ce point, force est de constater que les français on du retard (plus de 15 ans de retard !)

Face à l'évidence, des voix se font entendre...Mais cela sera-t-il suffisant ? En effet, dans un contexte de déplétion pétrolière prochaine, la dépendance spécifique de la France (pays qui est le plus gros client de gazole raffiné au monde, s'approvisionnant auprès du plus gros exportateur mondial de produits pétroliers) risque de coûter très cher à la France, mais vous comprendrez qu'en cette période de fêtes, je n'ai pas envie de développer le sujet...

Quel sera l'avenir du diesel en France ? Rendez  pour les prochains épisodes en 2013...

mardi 25 décembre 2012

Le diesel expliqué par une encyclopédie écolo

Le site encyclo-écolo a écrit un article sur le diesel. Non pas que c'est un produit écolo selon ce site traitant de question autour du développement durable, mais qu'il s'agit d'un ensemble sujet à des préoccupations environnementales. En voici un extrait :

Les fines particules ne sont pas filtrées par le diesel

La combustion du gazole génère des suies, des composés carbonés. Responsables du panache noir bien visible derrière une voiture diesel. Avec les Diesel Exhaust Particles ou DEP la dimension de ces particules a diminué, en particulier avec les moteurs TDi.

  • Les émissions de NOx du parc automobile ont diminué, il n'en est pas de meme des émissions de NO2 qui sont passées de 30.000 tonnes en 1990 à plus de 80.000 tonnes en 2012.
  • Le parc automobile essence émettait 45000 tonnes de NO2 en 1992 et n'en émet plus que 2000 tonnes en 2012
  • Le parc diesel il émettait 10.000 tonnes de NO2 en 1992 et 80.000 tonnes en 2012.
Certes les NOx sont réglementés à l'émission, mais le NO2 est le polluant qui pose le plus gros problème de santé publique. La fraction de la population d'Ile de France surexposée au NO2 est passée de 1 million en 2002 à plus de 3 millions en 2012..

Pourtant, le problème persiste car les anciennes particules de gros diamètre, aujourd'hui éliminées, étaient en grande partie arrêtées par nos filtres respiratoires naturels (mucus et cils de la cavité nasale et des bronches) alors que les particules actuelles, très fines, pénètrent profondément dans les poumons ... et y restent.
Un litre de gazole utilisé comme carburant dans les transports est moins taxé que l’essence de 30% ; en dépit de son impact au moins aussi important sur le climat et des externalités négatives qu’il engrange sur la pollution de l’air, la santé et l’environnement.
Un différentiel particulièrement élevé comparé aux taux européens, qui a largement contribué à la diésélisation du parc automobile français et qui paraît encore plus alarmant depuis la classification des particules fines issues du diesel comme cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le parc français fonctionne au diesel

  • Le parc automobile français est un des plus diésélisés au monde avec 64% des véhicules utilitaires et des voitures particulières fonctionnant au diesel en 20111. Or l'utilisation du diesel cause de nombreux problèmes, parmi lesquels figurent des impacts très néfastes sur le climat, sur la pollution de l'air, la santé et l'environnement.
Contrairement aux idées reçues, l'utilisation du diesel comme carburant émet plus de CO2 que l'essence. En effet, si les véhicules diesel ont une consommation moyenne moins élevée que les véhicules essence, et émettent donc moins de CO2 au kilomètre, le contenu en carbone du gazole est plus important que celui de l'essence, ce qui explique que les véhicules diesel polluent davantage par litre de carburant utilisé. Par ailleurs, le dernier classement des véhicules les moins émetteurs de l’Ademe montre que les consommations moyennes au kilomètre des véhicules diesel et des véhicules essence se rapprochent ce qui conteste encore davantage l’avantage conféré au diesel (2).
La combustion du diesel engendre davantage de rejet d'oxydes d'azote (NOx), largement responsable de la formation de l'ozone dans l'atmosphère; d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de particules fines qui entrainent de graves problèmes respiratoires. La France est régulièrement cible de contentieux européens en raison du dépassement des valeurs limites autorisés pour la pollution atmosphérique sur son territoire.
Les particules fines issues de la combustion du diesel ont été récemment classé comme cancérogènes par l'organisation Mondiale de la Santé3 et cause la mort de plus de 42 000 Français par an.

Retrouvez l'intégralité de l'article (avec notamment un volet sur la fiscalité française du diesel) ici.

lundi 24 décembre 2012

Sortie du diesel : la RATP montre l'exemple



Voici mon petit cadeau de Noël à moi, un communiqué de presse de EELV daté du 13 décembre.



Joli cadeau en prépartion pour mes amis cyclistes, mais pour les franciliens en général. Les élu(e)s EELV ont obtenu lors d'un vœu à l'unanimité une sortie du diesel pour le parc de bus franciliens à horizon 2020. Cette échéance correspond à peu près à l'échéance de renouvellement du parc de bus. Pas de marche forcée, une sortie progressive donc.

« Les alternatives existent, notamment  avec le Gaz Naturel pour véhicules. Nous voulons par cette décision que la Région montre l’exemple et donne un signal fort en faveur de l’environnement et de la santé des Franciliens et Franciliennes », signale Pierre Serne, Vice-président de la Région en charge du transport et Vice-président du STIF.

Le calendrier de sortie du diesel sera établi par le conseil du STIF d'ici la fin du premier semestre 2013.

Retrouvez l'article d'origine ici.

Votre serviteur chez RESPIRE !

Je reprend la publication d'articles en commençant par une bonne nouvelle : j'ai rejoins l'équipe de rédacteurs de l'association RESPIRE ! 


RESPIRE est l'Association Nationale pour la Préservation et l’Amélioration de la Qualité de l’Air. Fondée en 2011, RESPIRE a pour but  d'informer et de lutter contre la pollution atmosphérique, mais aussi de défendre les victimes de cette dernière. RESPIRE propose même des T-shirts à son effigie (sans doute plus éco-responsables que les miens) !
Côté information, l'association dispose d'un site internet de présentation avec notamment des ressources sur les divers polluants, des textes cadrant la qualité de l'air.... Mais aussi et surtout un site d'informations dédié, Pollution de l’air.info, qui présentera toutes les actualités sur la pollution de l'air en France.
Qu'est-ce qui va changer ? 
À priori pas grand chose, si ce n'est que mes articles pourraient gagner en qualité notamment en rigueur (ce sont des choses qui arrivent dans des contextes d'émulation...). Vous devriez voir apparaitre mon nom ou mon pseudo sur certains articles en dehors de ce blog (cela s'est déjà produit d'ailleurs par le passé), mais c'est à peu près tout. 
Puisque vous n'êtes pas sans savoir que le diesel occupe une place importante sur le créneau de la pollution de l'air, RESPIRE ne m'a pas attendu pour publier et même agir sur cette question. Retrouvez ici les articles sous le libéllé Diesel.