mardi 15 mai 2012

Les moteurs diesels récents sont-ils fiables ?

J'avais des articles plus importants à vous communiquer (études de pollutions, maladies et morts, etc...) mais j'ai donné ma parole pour dire deux mots de fiabilité pour ce billet. Voici donc deux articles récents que je dédicasse à deux de mes collègues, afin qu'ils en prennent la mesure.




Pendant longtemps, les moteurs diesels ont été réputés increvables. Puis, ils se sont mis à avoir des problèmes...
Il y a 15 ans, les moteurs diesels ont adopté de nouvelles technologies, notamment l’injection par "rampe commune", à très haute pression.
Et ils ont chuté en fiabilité. Avec des pannes sur quatre éléments :
- La pompe d’injection.
- Les injecteurs.
- Toutes les pièces servant à la gestion électronique de ces moteurs.
- Et puis les turbos.
Pompes d’injection : Des soucis au début des "rampes communes"
Ca a surtout été des problèmes de jeunesse, liés à la nouvelle injection par "rampe commune", (dite aussi "common rail").
Sur les Alfa Romeo, les Fiat, les Mercedes, les Citroën, les Peugeot.
Puis sur les Opel et les Toyota.
Tout est rentré dans l’ordre vers 2004.
Sauf, une grosse épidémie, chez Renault, sur le moteur 1.5 dCi des Clio,  Kangoo,  Modus : la pompe d’injection générait de la limaille de fer, qui pouvait endommager le moteur. un problème qui a duré jusqu’aux modèles 2006-2007.
Les injecteurs : des soucis par vagues
Là aussi, des ratés au début de la technologie par rampe commune,  à partir de 1997 et pendant 5-6 ans, jusqu’en 2002-2003.
Mais, ensuite, il y a eu, par vagues, des séries avec des problèmes caractérisés. Notamment sur les allemandes. BMW, Mercedes, ont eu des séries d’injecteurs défectueux sur leurs diesels à plusieurs reprises.
Chez Peugeot-Citroën, Ford, Toyota, aussi, quelques soucis d’injecteurs jusqu’en 2005. Et, chez Mercedes, une crise récente, sur les modèles 2009-2010.
Les pièces électroniques : il y a un mieux
Les débitmètres : épidémie typique des diesels allemands : Volkswagen, Audi Seat, Skoda et BMW – jusqu’en 2004.
Et puis, aussi, les vannes EGR (Exhaust Gas Recirculation). Beaucoup de défaillances chez Opel, parfois chez Peugeot-Citroën, ainsi que sur les Renault Vel Satis et Espace jusqu’en 2004.
Les turbos : les défaillances continuent
Défaillances fréquentes, chez Volkswagen, Audi, Seat et Skoda.
Egalement, sur les BMW, les Mercedes, les Smart, les Nissan, les Toyota, les Renault Laguna. Jusqu’en 2004.
Et récemment encore, défaillances de turbo sur des 1.6 HDI de Peugeot-Citroën de 2006 à 2010 . unmoteur que vous retrouvez aussi sur des Ford, des Mazda et des Volvo.
Et le turbo reste un souci, encore, sur les TDI du groupe Volkswagen.
BILAN : des diesels pas aussi fiables que vous le pensez
Si vous ajoutez les incidents qu’il y a eu, aussi, sur des pièces annexes, comme les filtres à particules, et les volants moteurs, ainsi que des casses moteurs qui surviennent parfois, vous vous rendez compte que la fiabilité des diesels est passée derrière celle des moteurs à essence. Même si les choses se sont améliorées depuis 2-3 ans.
Par ailleurs, un autre site de consommateurs cite ceci :
«Il faut savoir que le rendement des moteurs diesels est arrivé à son maximum. Ils ont gagné en puissance par le biais du turbo (qui n'est certe pas une technologie récente) mais aussi (cette fois plus récent) par le biais de l'injection directe et l'injection haute pression (par le biais des pompes haute pression, exemple  : TDI, HDI, CDTI, CDI ...)

Et c'est justement l'arrivée de l'injection directe haute pression qui a favorisé les pannes de diesels.
Tout d'abord cet élément du moteur se révèle fragile par sa haute technicité (les injecteurs haute pression se révèlent alergiques à l'eau qui se trouve dans le gazole). Le risque de panne est donc accru (rappelons qu'un injecteur se révèle très couteux).
Evitez donc si possible les premiers modèles issus de cette nouvelle génération de diesel : 1998 - 2002. Ces moteurs fraichement sortis n'avaient pas encore atteint leur maturité.»

Dernier point, plus que jamais ici joue l'effet du «ça n'arrive qu'aux autres». Je ne pouvais pas être conscient à quel point n'étant évidemment pas diéséliste. Mais en écoutant le témoignage d'un troisième collègue, inutile de vous dire qu'il ne fallait pas être sémiologue pour comprendre à quel point mes deux premiers collègues ont été marqué par le «c'est arrivé près de chez nous». Pas de réactions suite à cette nouvelle, alors qu'habituellement le sujet est propice à la discussion. À méditer pour ceux qui y ont échappé...



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