lundi 28 mai 2012

Réintroduction des véhicules au diesel : vives inquiétudes au Liban


En France, on se complait à croire que le charbon est une énergie du passé, et de même personne ne semble s'offusquer d'avoir des véhicules légers roulant au gazole. Cela va-t-il de soit ? Pas vraiment, comme nous le rappelle Suzanne BAAKLINI.


Réintroduction des véhicules au diesel : vives inquiétudes au Liban

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Par Suzanne BAAKLINI | 24/05/2012

Le Liban a longtemps souffert et continue de souffrir des émanations des vieux tacots. Photo Hassan Assafiri
Le Liban a longtemps souffert et continue de souffrir des émanations des vieux tacots. Photo Hassan Assafiri
POLLUTION Un projet de loi sur les voitures au diesel vient d’être adopté en Conseil des ministres. Des spécialistes s’alarment déjà, craignant une nette augmentation des polluants dans l’atmosphère.

Il y a dix ans, la société civile remportait l’une de ses rares victoires en matière de combat pour l’environnement : l’interdiction du mazout pour les voitures et les minibus (moins de 24 places). À cette époque-là, l’air était devenu irrespirable dans la capitale et les autres grandes villes du pays étant donné que le mazout utilisé était de très mauvaise qualité, et les moteurs souvent anciens et inadaptés. Les bus de plus de 24 places ainsi que les grands bus et les poids lourds n’étaient pas inclus dans cette mesure d’interdiction.
Aujourd’hui, le sujet a été rouvert par le ministère de l’Énergie, qui vient de soumettre un projet de loi au Conseil des ministres en vue d’autoriser le mazout pour tous les véhicules. Le projet de loi a été adopté, et commence à susciter des craintes : sommes-nous à la veille d’un retour à la situation qui prévalait dans les années 90 ?
Pour comprendre la teneur du projet de loi (qui doit encore être approuvé au Parlement), nous avons interrogé Michel-Ange Medlej, conseiller du ministre de l’Énergie en matière de pétrole et de gaz. Celui-ci commence par nier toute éventualité de l’utilisation du mazout actuellement écoulé sur le marché libanais, dans de vieux véhicules. « Le mazout ne sera autorisé que pour les véhicules âgés de cinq ans tout au plus, dit-il. De plus, le mazout dont on parle maintenant est le EM590, qui répond aux critères européens. »
Qui assurera le contrôle de l’application de cette loi? « Pour une application plus malléable et susceptible d’être modifiée avec le temps et l’évolution des standards, nous comptons faire adopter les décrets d’application au fur et à mesure, répond Medlej. De plus, de par l’adoption de cette loi, l’utilisation du mazout dans les anciennes voitures, qui n’a pas tout à fait disparu malgré l’interdiction, sera de facto interdit. Un mécanisme sera mis en place pour assurer le contrôle. »
Pourquoi le ministère a-t-il voulu réautoriser le mazout pour l’ensemble des véhicules malgré la mauvaise expérience passée ? « En premier lieu, nous avons voulu réduire le coût des tranports en ces temps de crise, dit-il. Le diesel représente une économie de 25 % par rapport à l’essence. De plus, il s’agit d’une option plus écologique que l’essence, surtout que le pot catalytique est obligatoire pour tous ces véhicules. Enfin, nous avons pensé que le Libanais a le droit d’avoir le choix entre diesel et essence. »

Petites particules, danger !
Le diesel plus écologique que l’essence ? Pas si sûr. Beaucoup remettent aujourd’hui en question ce qui paraissait être une évidence, même dans les pays où le parc automobile est à majorité formé de véhicules
au diesel, comme la France. Des sites Internet comme linternaute.com soulignent que le moteur diesel, souvent vanté pour ses faibles émissions de CO2, n’en est pas moins polluant en raison des émissions d’oxydes d’azote (NOX) qui restent élevés. Mais le principal coupable de la pollution atmosphérique causée par le diesel, selon le site, ce sont les particules fines, les benzopyrènes, hautement cancérigènes. Et ce même quand les véhicules diesel sont neufs et le mazout conforme aux standards européens.
Selon un article de Franck Dupre d’autonews.fr, qui cite Europe 1, « ce sont près de 380 000 personnes qui meurent chaque année en Europe de la pollution au diesel ».
Or, au Liban, les deux polluants tenus pour responsable de cette pollution nocive, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM2,5 et PM10) sont présents à de forts taux dans l’atmosphère. C’est ce que révèlent les résultats d’une étude présentée pas plus tard que fin avril par l’Unité mixte de recherche sur la qualité de l’air créée par le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), formée de chercheurs de l’AUB et de l’USJ.
Maher Abboud, professeur de chimie et membre de cette unité, explique que le taux de particules fines dans l’air, selon les mesures des scientifiques, dépasse souvent et de loin les taux autorisés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Ces particules, qui sont des sortes de bulles contenant de nombreuses composants chimiques, sont particulièrement dangereuses parce que, étant très petites, elles pénètrent profondément dans les poumons et se greffent sur les cellules, auxquelles elles transmettent les agents chimiques qu’elles transportent », souligne Abboud.
Wehbé Farah, scientifique actif dans la même unité, explique pour sa part que l’OMS a établi un rapport clair de cause à effet entre un fort taux de particules fines dans l’atmosphère et la recrudescence de maladies cardio-vasculaires et pulmonaires. « Tous les types de mazout émettent des particules fines », affirme-t-il.
Michel-Ange Medlej n’est pas de cet avis. « Peut-être qu’en France, le débat est ouvert, mais il faut savoir que le diesel qu’on compte importer est plus propre que l’essence que nous utilisons », explique-t-il. Mais alors pourquoi ne pas songer à importer une essence plus propre ? « Les lois qui régissent l’importation de l’essence ont été adoptées il y a un certain temps, et elles imposent des standards qu’il est difficile de changer sans modifier toute la loi », dit-il.
La réintroduction du mazout, sous quelque forme que ce soit, se justifie-t-elle aujourd’hui, notamment si la tendance s’inverse mondialement et surtout en Europe ? « Ajouter des véhicules diesel au parc automobile ne ferait qu’aggraver la pollution, même si le carburant utilisé est de bonne qualité, insiste Wehbé Farah. Ce qu’il nous faut pour combattre plus efficacement la pollution, c’est réduire le nombre de voitures en circulation en favorisant le transport public, le covoiturage, etc. »

vendredi 25 mai 2012

De la mauvaise foi des diésélistes


Lorsque vous parlez du problème du diesel à un diéséliste, il fait passer la discussion par 5 étapes : le déni, la colère, le marchandage, la dépression, l’acceptation(1)...

Plus sérieusement, il est difficile de faire reconnaître ses torts à un diéséliste (parce que c’est bien là le problème, quelques soient ses excuses, il a tort !). Aussi, à chaque fois que je mets un diéséliste en face de ses torts, il réoriente la conversation.

La plupart ne sont pas très imaginatifs d’ailleurs, ils ramène la question aux alternatives au diesel...et à l’essence (!!!), la plupart reconnaissant de fait que le nœud de leur interrogation est de l’ordre de la dépendance énergétique, de la finitude du pétrole, et non plus de la pollution (aveu de changement de sujet donc). Pas de pollution car j’ai en général le temps de les mettre en face des évidences (pourquoi la BAD et non pas la Brigade Anti Motorisations à Combustion Interne ?).

Il y a aussi ceux qui parlent du tabagisme (mais vraiment, est-ce que ça vaut le coup de les citer ?!), ceux qui parle d’environnement... Ne parlons même pas de du fait qu’il n’y pas que le diesel, que tout tue, que l’on doit mourrir un jour («Très bien ! Je peux t’achever à coup de trottinette(2) alors ? De toutes façon ça ne te gênera pas, et puis ça nous permettra de mieux respirer»)....Non, vraiment, si j’ai appris une chose sur les diésélistes, c’est que ce sont les champions de la mauvaise foi(3).

À tel point qu’aujourd’hui, je peux deviner si mon interlocuteur est un diéséliste ou non. L’interlocuteur lambda (et cela qu’il roule à l’essence ou qu’il ne soit pas automobiliste du tout ! Aucun distingo possible jusqu’à l’aveu...) est souvent très surpris et/ou très curieux. «Ah bon ? Tant de morts ? Comment ça se fait ? Comment savent-ils [qu’il y a tant de morts, et que c’est bien le diésel] ?»
Tandis que le diéseliste me sort typiquement une banalité du paragraphe précédent.

Bref, si je sors de mon rythme de publication prévu, ce n’était pas tant le fait que j’avais sur le cœur l’envie de déclamer urgemment sur le sujet que le fait qu’un autre média y fait écho.

Tout automobiliste francilien voire français se doit de suivre l’émission de Bernard Darniche, Darniche et vous, sur France bleue (107.1). Bernard Darniche est un fervent défenseur de la mobilité et de ses enjeux, et dénonce les dysfonctionnement du système, ses entraves...

Et avant-hier, mercredi matin donc, il a «rejoué» le sketch de la révélation de la vérité sur le diesel à un diéséliste. Si vous n’avez pas lu ce qui précède, vous vous direz alors à propos de … «ah, ça c’est quelqu’un qui a de l’argumentaire !», ce qui vous fera apprécier d’autant plus la remise en place opérée par Darniche :

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=772b2055dcfc8b7a5f17e7d3b761271b&e12f84272a1bb07e9a3c1729bc6230b2_container_id=74567&e12f84272a1bb07e9a3c1729bc6230b2_container_tid=112779
Ce lien vous permet de vous abonner au podcast, il vous faudra télécharger l’émission du 23/05/2012 pour savourer ce passage !


(1) Vous aurez reconnu là les différentes étapes du deuil, décrit par Elisabeth Kübler-Ross. Vous pouvez lire ici un abrégé d’explication mais des recherches plus approfondies s’imposent si le sujet a titillé votre curiosité.

(2) L’auteur du blog s’est pris d’intérêt pour ce mode de déplacement doux, si bien qu’il est bien difficile de le croiser sans...même lorsqu’il se déplace à vélib’ !

(3) Voire notamment la discussion du forum qui a généré le plus de réaction suite à ma publication de l’article de Science et Vie, au 21/05/2012 en tout cas. power600 étale sa mauvaise foi en dénichant des erreurs et imprécisions dans le dossier (ce qui prouve que c’est un diéséliste.... Je ne vais pas reprendre point par point (même si ça me démange de dire deux mots sur les souris, notre ami diéséliste n’ayant pas été suffisamment loin en biologie)....Juste ceci : Mickael Ruppert s’est trompé d’un an sur sa prévision de la date de la crise, faut-il jeter tout son discours pour autant, et continuer d’approuver le système capitaliste appuyé sur le pétrole abondant et bon marché, la pression des États-Unis sur les ressources énérgétiques mondiales et ses implications sur leur politique étrangère, tout cela dans l’insouciance la plus totale ?

mardi 15 mai 2012

Les moteurs diesels récents sont-ils fiables ?

J'avais des articles plus importants à vous communiquer (études de pollutions, maladies et morts, etc...) mais j'ai donné ma parole pour dire deux mots de fiabilité pour ce billet. Voici donc deux articles récents que je dédicasse à deux de mes collègues, afin qu'ils en prennent la mesure.




Pendant longtemps, les moteurs diesels ont été réputés increvables. Puis, ils se sont mis à avoir des problèmes...
Il y a 15 ans, les moteurs diesels ont adopté de nouvelles technologies, notamment l’injection par "rampe commune", à très haute pression.
Et ils ont chuté en fiabilité. Avec des pannes sur quatre éléments :
- La pompe d’injection.
- Les injecteurs.
- Toutes les pièces servant à la gestion électronique de ces moteurs.
- Et puis les turbos.
Pompes d’injection : Des soucis au début des "rampes communes"
Ca a surtout été des problèmes de jeunesse, liés à la nouvelle injection par "rampe commune", (dite aussi "common rail").
Sur les Alfa Romeo, les Fiat, les Mercedes, les Citroën, les Peugeot.
Puis sur les Opel et les Toyota.
Tout est rentré dans l’ordre vers 2004.
Sauf, une grosse épidémie, chez Renault, sur le moteur 1.5 dCi des Clio,  Kangoo,  Modus : la pompe d’injection générait de la limaille de fer, qui pouvait endommager le moteur. un problème qui a duré jusqu’aux modèles 2006-2007.
Les injecteurs : des soucis par vagues
Là aussi, des ratés au début de la technologie par rampe commune,  à partir de 1997 et pendant 5-6 ans, jusqu’en 2002-2003.
Mais, ensuite, il y a eu, par vagues, des séries avec des problèmes caractérisés. Notamment sur les allemandes. BMW, Mercedes, ont eu des séries d’injecteurs défectueux sur leurs diesels à plusieurs reprises.
Chez Peugeot-Citroën, Ford, Toyota, aussi, quelques soucis d’injecteurs jusqu’en 2005. Et, chez Mercedes, une crise récente, sur les modèles 2009-2010.
Les pièces électroniques : il y a un mieux
Les débitmètres : épidémie typique des diesels allemands : Volkswagen, Audi Seat, Skoda et BMW – jusqu’en 2004.
Et puis, aussi, les vannes EGR (Exhaust Gas Recirculation). Beaucoup de défaillances chez Opel, parfois chez Peugeot-Citroën, ainsi que sur les Renault Vel Satis et Espace jusqu’en 2004.
Les turbos : les défaillances continuent
Défaillances fréquentes, chez Volkswagen, Audi, Seat et Skoda.
Egalement, sur les BMW, les Mercedes, les Smart, les Nissan, les Toyota, les Renault Laguna. Jusqu’en 2004.
Et récemment encore, défaillances de turbo sur des 1.6 HDI de Peugeot-Citroën de 2006 à 2010 . unmoteur que vous retrouvez aussi sur des Ford, des Mazda et des Volvo.
Et le turbo reste un souci, encore, sur les TDI du groupe Volkswagen.
BILAN : des diesels pas aussi fiables que vous le pensez
Si vous ajoutez les incidents qu’il y a eu, aussi, sur des pièces annexes, comme les filtres à particules, et les volants moteurs, ainsi que des casses moteurs qui surviennent parfois, vous vous rendez compte que la fiabilité des diesels est passée derrière celle des moteurs à essence. Même si les choses se sont améliorées depuis 2-3 ans.
Par ailleurs, un autre site de consommateurs cite ceci :
«Il faut savoir que le rendement des moteurs diesels est arrivé à son maximum. Ils ont gagné en puissance par le biais du turbo (qui n'est certe pas une technologie récente) mais aussi (cette fois plus récent) par le biais de l'injection directe et l'injection haute pression (par le biais des pompes haute pression, exemple  : TDI, HDI, CDTI, CDI ...)

Et c'est justement l'arrivée de l'injection directe haute pression qui a favorisé les pannes de diesels.
Tout d'abord cet élément du moteur se révèle fragile par sa haute technicité (les injecteurs haute pression se révèlent alergiques à l'eau qui se trouve dans le gazole). Le risque de panne est donc accru (rappelons qu'un injecteur se révèle très couteux).
Evitez donc si possible les premiers modèles issus de cette nouvelle génération de diesel : 1998 - 2002. Ces moteurs fraichement sortis n'avaient pas encore atteint leur maturité.»

Dernier point, plus que jamais ici joue l'effet du «ça n'arrive qu'aux autres». Je ne pouvais pas être conscient à quel point n'étant évidemment pas diéséliste. Mais en écoutant le témoignage d'un troisième collègue, inutile de vous dire qu'il ne fallait pas être sémiologue pour comprendre à quel point mes deux premiers collègues ont été marqué par le «c'est arrivé près de chez nous». Pas de réactions suite à cette nouvelle, alors qu'habituellement le sujet est propice à la discussion. À méditer pour ceux qui y ont échappé...



mardi 8 mai 2012

Le diesel en cause dans les pics de pollution



Vous venez de diner au Ritz à l'occasion du réveillon, et comme ce n'est pas tous les jours la Saint-Sylvestre, vous devez vous rabattre sur un plat plus ordinaire (d'un 4 étoiles du guide Michelin)...voilà l'impression que devrait vous faire le passage du dossier à cet article «ordinaire» (mais cela n'enlève rien aux qualités de l'article en question !!!)

La pollution devrait encore atteindre un seuil critique ce mercredi en Ile-de-France, pour le 5e jour consécutif selon Airparif. Premier coupable : le moteur diesel, qui rejette à lui seul 90% des particules fines dans l’air. « Des gens vont mourir à cause de ce pic de pollution », alerte un élu écologiste.
La Rédaction, avec Violette Voldoire. | RMC.fr | 28/03/2012
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Pollution : le moteur diesel dans la ligne de mire
© Reuters
Avec le beau temps, la pollution est de retour : en Ile-de-France, elle devrait de nouveau atteindre un seuil critique ce mercredi pour le cinquième jour consécutif, d'après l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif. Principal coupable : le trafic automobile, et surtout les véhicules diesel qui représentent 60% du parc automobile français. A eux seuls, ces véhicules émettent 90% des particules polluantes, qui stagnent dans l’air en suspension lorsque le vent est faible et le temps sec.
Certains élus et associatifs s'insurgent : Europe Ecologie-Les Verts dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics pour lutter contre ces particules qui tuent 40 000 personnes par an. Ce mercredi, des militants ont bloqué une rue devant la préfecture de police de Paris, munis de masques et d’une banderole « poumons en détresse », pour alerter sur le sujet.
« On ne peut pas rester les bras croisés en espérant un coup de vent »
Denis Baupin, élu Europe Ecologie-Les Verts, adjoint à la Mairie de Paris chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat. Il parle de « non-assistance à personne en danger » : « Des gens vont mourir à cause de ce pic de pollution. Il faut agir, on ne peut pas rester les bras croisés en se disant qu’il y aura un coup de vent demain. C’est une question de santé publique ! Ce qu’il faut faire en cas de pic : d’abord on réduit significativement la circulation automobile, voire : on met en place la circulation alternée pour les véhicules diesel. Ensuite on fait de la communication pour expliquer aux gens ‘on vous a dit pendant des années qu’acheter du diesel c’était bien, alors que ce n’est pas bien’.», explique l'élu de Paris, qui poursuit : « La pollution, c’est quelque chose qui est connu mais qui n’a pas été anticipé. On privilégie les intérêts de court terme plutôt qu’essayer de penser sur le long terme. Sauf que le long-terme, ça finit par être demain. »
« La France va devoir payer une lourde amende »
Pour Benoît Hartmann, porte-parole de l’association France Nature Environnement, cette pollution va coûter de l’argent aux Français : « On risque de payer trois fois : quand il y a pic de pollution il y a beaucoup d’admissions à l’hôpital, donc on va le payer tous. On le paiera indirectement en payant nos impôts aussi. Mais on va surtout le payer avec une amende. L’Europe a une vision très critique et dit que la directive sur la prise en compte des particules fines est très mal respectée en France, au point qu’elle a décidé de poursuivre la France, et risque de nous donner une injonction à payer de l’ordre de centaines de milliers d’euros par jour. Il n’y a pas encore eu de courrier officiel envoyé, mais nous avons eu l’information selon laquelle ils vont poursuivre la France. »


http://www.rmc.fr/editorial/241749/le-diesel-en-cause-dans-les-pics-de-pollution/